Si l’astéroïde 2024 YR4 représente toujours une menace d’impact en 2028, l’option d’une explosion nucléaire contrôlée pourrait être envisagée pour modifier sa trajectoire. Cette approche consisterait à faire détoner une charge nucléaire à proximité de l’astéroïde afin de créer une poussée suffisante pour le drain sans le fragmenter.
L’une des principales difficultés réside dans l’acceptation d’une telle mission au niveau international, l’utilisation d’armes nucléaires dans l’espace étant un sujet hautement sensible. De plus, la réussite d’une explosion contrôlée repose sur la connaissance approfondie des propriétés physiques de l’astéroïde, notamment sa cohésion et sa composition interne.

Phase 1 : mission de reconnaissance et collecte de données (2024 – 2026).
Avant de valider l’option nucléaire, une mission d’exploration devra être envoyée pour analyser en détail la structure de 2024 YR4. L’objectif principal sera d’évaluer la capacité de l’astéroïde à résister à une explosion sans se désintégrer en fragments incontrôlables.
La première étape consistera à mobiliser un groupe d’experts scientifiques et militaires pour coordonner le projet. Les agences spatiales comme la NASA, l’ESA, Roscosmos, la CNSA, l’ISRO et la JAXA collaboreront avec les gouvernements concernés pour établir un cadre de coopération. En parallèle, l’ONU devra être impliquée pour encadrer l’utilisation d’armes nucléaires dans l’espace afin d’éviter toute escalade diplomatique.
La conception d’une sonde de reconnaissance devra être lancée en urgence. Celle-ci devra embarquer des instruments capables d’analyser la composition chimique de l’astéroïde, de mesurer sa densité et d’étudier sa structure interne via un radar à pénétration de surface. Un module d’atterrissage pourrait également être envisagé pour recueillir des données plus précises.
Le lancement de cette mission devra avoir lieu au plus tard en 2026 afin que les résultats puissent être exploités avant de prendre une décision finale sur l’utilisation d’une charge nucléaire.
Phase 2 : développement et fabrication du système d’explosion (2026 – 2028).
Si les résultats de la mission de reconnaissance confirment que l’explosion nucléaire est une option viable, le développement du dispositif d’explosion devra être lancé immédiatement. L’objectif sera de concevoir un moteur spatial capable de transporter une charge nucléaire et de le positionner avec précision à proximité de 2024 YR4.
Les ingénieurs devront travailler sur un système de déclenchement permettant de contrôler la puissance de l’explosion en fonction de la distance optimale définie par les simulations. L’engin devra également être équipé d’un système de propulsion avancé afin de pouvoir ajuster sa position en temps réel une fois en orbite autour de l’astéroïde.
Le développement du véhicule nucléaire s’articulera en plusieurs étapes :
Conception et modélisation (2026 – 2027) : Élaboration de scénarios d’explosion adaptés aux caractéristiques de l’astéroïde.
Sélection et test de l’ogive (2027) : Détermination de la charge la plus adaptée à une explosion spatiale sans fragmentation excessive.
Construction et validation (2027 – 2028) : Fabrication de l’engin et tests en conditions simulées.
Le choix du lanceur devra être fait en fonction du poids et de la taille du dispositif. Les lanceurs lourds comme le SLS de la NASA, les fusées Falcon Heavy de SpaceX ou les Long March chinois devront être étudiés pour déterminer la meilleure option de lancement.
Phase 3 : lancement et mise en position du dispositif (2028 – 2029).
Le lancement du dispositif nucléaire devra être effectué avant la fin de l’année 2028 pour s’assurer que la mission puisse être apportée si nécessaire.
Une fois en route vers l’astéroïde, des corrections de trajectoire seront effectuées grâce aux calculs de navigation en temps réel. Une coordination entre satellites d’observation et télescopes terrestres permettra de suivre précisément le positionnement du dispositif et de corriger tout écart de trajectoire.
Lorsqu’il sera suffisamment proche de l’astéroïde, l’engin spatial ajustera sa position pour placer la charge nucléaire à une distance optimale avant d’activer le dispositif de détonation. Cette étape sera critique, car une explosion mal calibrée pourrait réduire l’efficacité de la déviation ou, pire, entraîner la fragmentation de l’astéroïde en plusieurs blocs incontrôlables.
Phase 4 : évaluation des résultats et solutions alternatives (2030 – 2032).
Après l’explosion, une phase d’analyse devra être menée pour vérifier l’impact réel sur la trajectoire de l’astéroïde. Des satellites d’observation et des télescopes terrestres mesureront les modifications orbitales afin de déterminer si la menace est définitivement écartée.
Si la déviation est insuffisante, une seconde mission pourrait être envisagée pour affiner la trajectoire de l’astéroïde à l’aide d’une explosion supplémentaire ou d’une autre méthode, comme l’impact cinétique ou la propulsion ionique.
Si l’astéroïde continue de représenter un risque pour la Terre malgré l’explosion, les plans d’évacuation seront mis en place dans les zones d’impact concernées. Une coordination avec les autorités locales et les institutions internationales sera essentielle pour anticiper et limiter les pertes humaines en cas de catastrophe.